Qu’est ce qu’un vin bio, biodynamie ou naturel ?

« Vin bio », « Biodynamie » « vin naturel »‘ On l’entend partout à la télévision, dans la presse, dans nos magasins… Mais ce n’est pas toujours clair. Pour commencer, il faut séparer le travail dans la vigne de celui dans la vinification. En effet, certains labels ne contrôlent que le travail du sol et de la vigne. Parmi eux : (AB – Agriculture biologique, Terra Vitis, Démeter…). Dans les chais (là où le vin est fabriqué), les labels visent à épargner les intrants (on entend par intrant, le sucre, l’acide ascorbique et citrique). Ils mettent en place certains contrôles lors de la vinification. A noter que les contrôles dans la vigne et dans les chais sont compatibles mais pas toujours associés.

Le vin naturel, sans label

Un vin dit « naturel » mais qui officiellement n’existe pas ! A l’heure actuelle, il n’existe aucune certification, ni aucun cahier des charges officiel pour labelliser ce type de vin. Une association qui regroupe des agriculteurs définit cependant quelques règles à respecter. Parmi elles, ressortent 4 grands principes :

  • Le vin doit être d’abord certifié (à minima) bio ou biodynamie
  • La vendange doit être être faite manuellement
  • Absence d’intrants pendant la vinification, seulement « un peu » de souffre
  • Pour la fermentation, seules les levures indigènes (présentes naturellement sur le grain de raisin ou sur la vigne) sont acceptées.

Le vin bio, une certification en vogue

Pour le vin biologique, qui lui, bénéficie d’un label (AB) et d’un cahier des charges strict depuis 2012, les vignes sont traitées sans herbicides et sans insecticides. Les seuls traitements utilisés sont à base de souffre ou de bouillie bordelaise (à base de cuivre). Par contre, l’acidification, du traitement thermique, de l’ajout de souffre et de levures industrielles sont autorisés mais depuis peu, on réduit légèrement les intrants lors de la vinification.

Le Vin biodynamie, le compromis terre-vigne parfait

Le vin biodynamie quant à lui, comme le vin biologique pousse la démarche beaucoup plus loin avec des vignes non traitées, entre autres. Pour qu’il y ait un meilleur échange entre la terre et la vigne, les vignerons utilisent des préparations à base de plantes infusées (traitement homéopathique). Tout cela, en concordance avec un calendrier lunaire étudié, pour toutes les étapes de préparation et de culture se combinent au mieux. L’utilisation du souffre est plus faible que pour les vins bio. De plus, on utilise la filtration, le collage et la chaptalisation (ajout de sucre) seulement pour les pétillants.