Vin rouge bio de Bourgogne

Histoire du vignoble de la Bourgogne

Difficile de déterminer avec exactitude l’origine du vignoble de la région Bourguigonne. Seule certitude : il s’agit d’une très ancienne implantation. Si ancienne qu’on peut qualifier cette région de berceau originel de nombreux cépages actuels. Après les Romains, les Burgondes dynamisent la vigne, malgré les aléas dus aux invasions du début du 1er millénaire. À partir du 10ᵉ siècle, une relative stabilité règne et le clergé favorise la viticulture, valorisant notamment les vins rouges jusque-là délaissés au profit des blancs. Les ducs de Bourgogne ensuite, puis la bourgeoisie locale, poursuivent dans ce sens et mettent l’accent sur la qualité du vignoble. À la fin du 19ᵉ, jusqu’au début du 20ᵉ, différents fléaux touchent durement la vigne : pyrale, oïdium, mildiou et phylloxéra. Ces catastrophes obligent les vignerons à une vaste et lente reconstitution des cultures. L’aboutissement de ce travail sera en 1936 les premières reconnaissances en AOC (Morey-St Denis étant la 1ère). Depuis 2015, le vignoble et ses “climats” sont reconnus au patrimoine mondial de l’Unesco.

Situation géographique : climat, sols, cépages

Le vignoble bourguignon bénéficie d’une position géographique avantageuse, car il est situé sur un axe de circulation central, tant en France qu’en Europe. Étendu sur environ 250 km du nord au sud, de l’Auxerrois au Mâconnais, il concerne trois départements : l’Yonne, la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire. Comptant parmi les vins les plus prestigieux au monde, les Bourgognes sont façonnés dans 5 régions aux caractères bien distincts : Chablis et Grand Auxerrois, Côtes de Nuits, Côtes de Beaune, Côte Chalonnaise et enfin le Mâconnais. De type tempéré océanique à tendance continentale, le climat du “couloir” viticole bourguignon est un carrefour d’influences très diverses. L’orientation des cultures joue un rôle primordial.

Majoritairement argilo-calcaires, les sols bourguignons sont, comme le climat, presque secondaires par rapport à l’orientation. La diversité pédologique des sols est néanmoins une des origines des nombreuses parcelles qui dessinent le vignoble et qu’on appelle “climats”.

Cette situation géographique, climatique et géologique est idéale pour le Pinot Noir, qui est donc le cépage dominant de la région. On le retrouve assemblé au Gamay au sud du vignoble (proche du Beaujolais et Coteaux du Lyonnais) et plus généralement dans les Bourgogne passe-tout-grains.

Appellations des vins de Bourgogne

L’INAO a défini quatre grands niveaux d’appellations : les régionales, 54% de la production (Bourgogne, Coteaux-Bourguignons, Crémant de Bourgogne…), les communales et intercommunales (Villages), 34% de la production (Volnay, Meursault, Chassagne-Montrachet…), les Premiers Crus, 10% et les Grands Crus, 2%.

Le vignoble bourguignon se divise en cinq sous-régions, présentées ici du nord au sud :

Chablis et Yonne : essentiellement consacré aux vins blancs, il existe cependant en rouge l'appellation Irancy.

Côte de Nuits : terroirs des Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Chambolle-Musigny... C’est aussi dans cette région qu’est produit le célèbre vin de la Romanée-Conti.

Côte de Beaune : aire d’appellation des Corton, Pommard, Savigny, Puligny-Montrachet…

Côte Chalonnaise : Mercurey, Givry, Rully, Montagny...

Mâconnais : principaux terroirs d’assemblage du Pinot Noir et du Gamay.

Le caractère des vins rouges de Bourgogne

Ce qui caractérise le plus les vins de Bourgogne, qu’ils soient blancs, rouges ou effervescents, c’est leur finesse et leur élégance. Toutefois, la variété est telle qu’on peut trouver une large palette d’arômes et de parfums adaptés à tous les goûts. Généralement moins tanniques que leurs cousins bordelais, les vins rouges s’accordent très bien avec les viandes blanches et la volaille. Certains, plus puissants, plus fermes et robustes, conviennent aussi avec le gibier. Plus spécifiquement, le bourgogne est naturellement très apprécié lorsqu'il accompagne un boeuf bourguignon, et se déguste également avec un confit de canard, ou encore un poulet basquaise.